La poésie expliquée aux collégiens avec Juvénal Abita

Le vendredi 11 mars, les collégiens de 6ème, 5ème et 4ème accompagnés de leurs professeurs de français Ludivine Heulot et Soukchareunsay Phimebounheuang ainsi que de la documentaliste Cécile Jean, avaient rendez-vous au foyer rural Pierre Demarty avec le poète Juvénal Thiare Abita. Ce dernier, parrain de l’édition 2016 du Printemps des poètes était invité à l’initiative de la municipalité et de Yann Lomenech coordinateur de la manifestation. Dans leurs prises de parole le maire Jean-Michel Monteil et la conseillère municipale Danielle Clavel se sont dit ravis de pouvoir accueillir à Beynat ce poète briviste à la notoriété grandissante et emprunt d’une sensibilité et d’un charisme évident. C’est une « première » dans l’histoire du Printemps des Poètes qu’une telle intervention a lieu pour des collégiens qui participent de manière assidue au concours annuel de poésie proposé par la municipalité.

Face à son jeune auditoire dont une grande partie était là sur la base du volontariat et donc motivé par une irrépressible envie d’en savoir plus, Juvénal Abita s’est tout d’abord présenté. Avec la discrétion et l’humilité qu’on lui connait, il a d’abord tenu à rappeler qui il était et d’où il venait. Sans trop s’appesantir sur son parcours et ses différentes expériences professionnelles, il s’est définit avant tout comme un homme passionné. Lui, le chirurgien de profession aime à rappeler « qu’il n’est pas né avec un bistouri à la main » et que c’est plutôt avec « la plume à la main » qu’il s’accomplit chaque jour. Le principal message qu’il a souhaité faire passer aux enfants est que « La poésie comme toute passion, comme tout art, est ce qui définit la personnalité, ce qui la structure… plus encore que la profession ou l’activité que l’on peut exercer au demeurant ». Aux yeux du monde, on ne révèle pas forcément sa nature profonde et la poésie permet de le faire en exprimant et en faisant remonter les émotions. Ces dernières sont toujours sources d’inspiration et se révèlent parfois avec les expériences (bonnes ou mauvaises) de la vie. C’est submergé par une vive émotion à un moment clef de son passé que lui-même s’est mis à écrire, raconte le poète d’origine togolaise, couchant alors à l’époque des mots sur une feuille afin de chasser les maux qui l’accablaient alors.
Juvénal a ensuite répondu sans restrictions aucune aux diverses questions posées par les collégiens, curieux, attentifs et suspendus à ses paroles. Beaucoup d’échanges ont animé cette rencontre, ponctuée parfois de déclamations d’extraits de ses propres poèmes ou de poèmes célèbres qui l’ont inspiré. Parmi les références citées par le briviste : Léopold Sédar Sanghor ou encore Aimé Césaire.

Juvénal Abita s’est dit plus qu’agréablement surpris par cette rencontre avec pas moins d’une centaine de collégiens répartis en deux groupes. Le poète a promis et prévu de revenir dans la cité du cabas très prochainement. On l’attend d’ailleurs le vendredi 8 avril prochain à 18h à Beynat pour la remise des prix du concours Printemps des Poètes. Renseignement : 05 55 85 97 82